L'église Saint-Pierre
Dans les dernières décennies du 12e siècle (selon J. Cabanot), une absidiole à travée droite et chapiteaux historiés est accolée au flanc sud (actuelle chapelle de la Vierge).
La fortification
La guerre de Cent Ans entraîne au 14e siècle la fortification de l'édifice et la construction d'une puissante tour merlonnée au-dessus de la travée droite de la chapelle sud. A une époque voisine, mais difficile à préciser, la nef du 11e siècle est en grande partie reconstruite et élargie, sa partie est devenant le sanctuaire du nouvel édifice, et deux salles fortes sont ajoutées au nord du massif oriental. Le voûtement de la nef et du nouveau choeur intervient à la fin du Moyen Age, sans doute au 15e siècle, mais sera fortement repris après le sac de l'église par les troupes protestantes de Thoiras en 1569, qui occasionne aussi la reconstruction des parties hautes du mur nord de la nef.
La dernière campagne importante a lieu à la fin du 18e siècle avec l'érection d'un grand porche, dont l'étage servira au logement du curé de 1838 à 1872 : son élévation ouest, dont le décor est resté simplement épannelé, est la façade néoclassique la plus précoce des Landes. L'église subit encore quelques travaux de restauration dans le courant du 19e siècle, notamment en 1893 avec le remaniement des baies de la nef.
Le porche et la nef
A l'ouest, un vaste porche avec pièce à l'étage (dont les fenêtres sont obturées) ouvre sur une nef unique de 2 travées, voûtée d'ogives quadripartites sur supports prismatiques, dont le mur sud conserve des éléments de l' édifice du 11e siècle (porte murée) ; dans le prolongement de la nef, un arc triomphal en tiers-point donne accès au choeur plus étroit, rectangulaire, couvert d' une voûte d' ogives à 8 quartiers. Derrière le mur du fond se trouve l'ancienne abside carrée de l'église du 11e siècle, aujourd'hui sacristie. Flanquant le massif oriental, deux petites salles fortes communicantes sont couvertes de berceaux appareillés.
la partie romane
Au sud, la partie romane comporte une travée droite, voûtée en plein cintre et servant d'assise à une tour-clocher, prolongée à l'est par une absidiole en cul-de-four, laquelle communique avec l'ancienne abside (sacristie) par un étroit passage. Une tourelle d' escalier est accolée au mur ouest de la travée droite romane. Les parties pré-romanes de l'édifice sont bâties en petit appareil de moellons gallo-romains en remploi, la partie romane (travée droite et absidiole) dans un moyen appareil calcaire régulier, les parties hautes du clocher avec ses salles de défense en petit appareil irrégulier ; le mur nord de la nef, en bel appareil régulier, a été repris en moellon dans sa partie haute après l'incendie de l' église ; le porche est en petit moellon irrégulier, à l'exception de la façade appareillée.
L'édifice est entièrement couvert en tuiles creuses : toits à longs pans pour la nef et le porche, à 2 versants pour le chevet gothique et l'ancien chevet pré-roman, croupe ronde pour l'absidiole romane, toit en pavillon aplati pour le clocher-tour.